La maison de retraite après la résidence seniors ?
Tout d’abord, rappelons qu’une résidence seniors accueille des personnes autonomes ou semi-autonomes qui recherchent une solution d’hébergement intermédiaire entre le domicile et un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Pour rappel, ce dernier est médicalisé contrairement à une résidence services seniors. Même si les logements en résidence services seniors sont de qualité et conçus pour aider les résidents à vivre durablement chez eux en toute sécurité, cela peut s’avérer délicat en cas de perte d’autonomie. Vous êtes donc nombreux à vous demander que faire lorsque l’état de santé de la personne âgée se dégrade. Pourra-t-elle rester vivre dans la résidence ou sera-t-elle contrainte de rejoindre un organisme médicalisé ?
Soins en résidences seniors
Si l’état de santé du résident se dégrade, cela n’implique pas systématiquement un placement en maison de retraite. Il peut tout à fait recevoir des soins en résidence seniors en ayant recours à un prestataire extérieur.
- La personne âgée peut par exemple faire appel à une aide à domicile pour des prestations liées à des actes de la vie quotidienne (se lever, s’habiller, faire la toilette…). A noter : le service d’aide à domicile doit avoir une autorisation du Conseil départemental (s’il est prestataire) ou un agrément délivré par les services de l’Etat (s’il est mandataire). Aux Résidentiels, le service de la réception accompagne les résidents et leurs proches dans cette démarche s’ils le souhaitent.
- Un organisme de service à la personne pourra également aider la personne âgée pour entretenir son logement, s’occuper du linge. A noter : pour ce type de prestations, les organismes doivent simplement être déclarés à la DIRECCTE pour que les clients puissent bénéficier d’avantages fiscaux.
- Si le degré de perte d’autonomie augmente et que l’aide à domicile n’est pas suffisante, la personne âgée en résidence seniors peut faire intervenir un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ou un service polyvalent d’aide et de soins à domicile (SPASAD). Dans ce cas, une prescription médicale s’impose.
Si le degré de dépendance devient trop important, il est possible que la personne âgée ne puisse plus rester vivre dans la résidence services. Il faudra par conséquent envisager une réorientation en maison de retraite médicalisée. Cette décision peut se prendre, en concertation avec la famille et les équipes des résidences, lorsque le maximum du plan d’aides en résidence seniors est atteint. Toutefois, cela n’est pas systématique.
Aide à domicile ou en établissement pour la perte d’autonomie
Des aides financières existent lorsque la perte d’autonomie s’installe comme par exemple l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) :
- A domicile ou en résidence seniors : l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile aide à financer les dépenses nécessaires pour rester vivre à domicile ou en résidence services malgré la perte d’autonomie (voir ci-dessous comment l’évaluer).
- En établissement médicalisé : l’APA aide à payer une partie du tarif dépendance facturé aux résidents des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et des USLD (unités de soins de longue durée).
Conditions pour bénéficier de l’APA
Habiter en France de façon stable et durable
Avoir 60 ans ou plus
Etre en perte d’autonomie (GIR de 1 à 4 uniquement)
Pas de conditions de revenu mais le montant attribué dépend du niveau de revenus
Où se procurer le dossier pour la demande d’APA ?
Chaque département dispose de son propre dossier. Vous pouvez vous le procurer auprès de plusieurs organismes : conseil départemental, CCAS (Centre communal d’action sociale), points d’information locaux dédiés aux personnes âgées, services d’aide à domicile ou sécurité sociale ou mutuelles. Bon à savoir : certains départements proposent de le télécharger via internet (Formulaire à imprimer et à remplir) ou de le remplir directement en ligne. Vous trouverez des informations complémentaires sur le portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches.
Comment évaluer la perte d’autonomie ?
Lorsqu’une personne demande à bénéficier de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), une évaluation de son autonomie est réalisée. Elle va en effet permettre de définir le degré de dépendance physique et/ou psychique du senior. Elle est réalisée par le médecin traitant ou une équipe médico-sociale à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie, Groupes Iso-Ressources). A partir de cette évaluation, le Groupe Iso Ressource (GIR) va donc être calculé. Un plan d’aide personnalisé sera ensuite mis en place en fonction des besoins de la personne : maintien à domicile ou en résidence seniors ou bien orientation vers une maison de retraite médicalisée.
Il existe 6 GIR
GIR 1
Personnes âgées alitées ou en fauteuil dont les fonctions mentales sont gravement altérées. Besoin d’intervenants 24h/24.
GIR 2
Personnes âgées confinées au lit ou en fauteuil dont les fonctions intellectuelles ne sont pas totalement altérées. Besoin d’aide dans la plupart des actes de la vie quotidienne.
Personnes dont les fonctions mentales sont altérées mais autonomes physiquement.
GIR 3
Perte partielle d’autonomie physique et besoin d’une aide plusieurs fois par jour pour l’autonomie corporelle.
GIR 4
Personnes capables de se déplacer mais ne pouvant pas s’asseoir, se lever ou se coucher seules.
Personnes qui ont conservé leurs capacités locomotrices mais qui ont besoin d’aide pour se laver, s’habiller et préparer les repas.
GIR 5
Personnes ayant besoin d’aide pour se laver, préparer les repas et faire le ménage.
GIR 6
Personnes autonomes pour les actes de la vie courante.
A noter
- Les résidences services seniors accueillent les personnes du GIR 4 (sous conditions), 5 et 6.
- Les maisons de retraites médicalisées les GIR 1,2,3 et 4.
